Visibiliser les troubles de la santé mentale est essentiel pour mettre des mots et des images sur ces derniers. Dépression, dysmorphophobie, TDAH (troubles de l'attention et de l'hyperactivité), TSA (troubles du spectre autistique), ils sont nombreux et touchent tout type de personne, quelque soient leur genre, leur milieu social ou couleur de peau. Les troubles de la santé mentale ne fait pas de discrimination.
La dépression
Elle s’insinue dans tous les pores de l’existence, confinant l’âme dans une bouteille où sévit une tempête. Impossible de la jeter à la mer cette bouteille-là. Elle est accrochée à nos entrailles comme une moule à son rocher.
Maladie pernicieuse, elle se cache derrière un sourire, derrière un « bonjour », derrière un « oui, ça va ». Certains jours, elle se fait discrète, laissant croire à saon porteur.euse qu’elle s’en est allée jouer ailleurs. Illusoire espoir. D’autres, elle se fait serpent et empoisonne par un vicieux venin chaque souffle que notre bouche laisse passer. Elle se tapit dans l’ombre des souvenirs, se nourrit de nos peines et de nos peurs pour qu’à la fin, il ne reste que ça, les pleurs.

Chaque larme qui coule en secret est plus lourde que tous les océans réunis.

La dépression, ce n’est pas qu’un petit vague à l’âme ou un coup de mou.
La dépression, c’est une maladie qui nous rend sourd.e à la vie.
Dysmorphophobie
Je me regarde dans le miroir et mon reflet m’échappe. Il se tord jusqu’à devenir une masse informe, une image brouillée et lointaine de quelqu’un qui semblerait être moi. Pourtant. Pourtant, je ne me reconnais pas. J’agrippe mon ventre, attrape mon visage et plonge mon regard dans les yeux de l'étranger.
« Qui es-tu ? »
« Je te vois mais tu n’es pas moi. »
« Ce ventre que tu agrippes ressemble au mien, mais ce n’est pas le mien. »
« Ce visage que tu arbores semblent proches du mien, mais ce n’est pas moi. »

Quel est ce maléfice qui me rend étranger à moi-même ?

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